CHABBAT KÉDOCHIM

nehoraye

Updated on:

Chabbat KÉDOCHIM

 (Lévitique, 19.1 – 20-27)
La sainteté : l’amour du prochain
Vayikra, chapitre 19, versets 11 à 18 :
יא לֹא, תִּגְנֹבוּ; וְלֹא-תְכַחֲשׁוּ וְלֹא-תְשַׁקְּרוּ, אִישׁ בַּעֲמִיתוֹ.יב וְלֹא-תִשָּׁבְעוּ בִשְׁמִי, לַשָּׁקֶר: וְחִלַּלְתָּ אֶת-שֵׁם אֱלֹהֶיךָ, אֲנִי יְהוָה.יג לֹא-תַעֲשֹׁק אֶת-רֵעֲךָ, וְלֹא תִגְזֹל; לֹא-תָלִין פְּעֻלַּת שָׂכִיר, אִתְּךָ–עַד-בֹּקֶר.יד לֹא-תְקַלֵּל חֵרֵשׁ–וְלִפְנֵי עִוֵּר, לֹא תִתֵּן מִכְשֹׁל; וְיָרֵאתָ מֵּאֱלֹהֶיךָ, אֲנִי יְהוָה.טו לֹא-תַעֲשׂוּ עָוֶל, בַּמִּשְׁפָּט–לֹא-תִשָּׂא פְנֵי-דָל, וְלֹא תֶהְדַּר פְּנֵי גָדוֹל: בְּצֶדֶק, תִּשְׁפֹּט עֲמִיתֶךָ.טז לֹא-תֵלֵךְ רָכִיל בְּעַמֶּיךָ, לֹא תַעֲמֹד עַל-דַּם רֵעֶךָ: אֲנִי, יְהוָה. 

11 Vous ne commettrez point de vol, point de dénégation ni de fraude au préjudice de votre prochain.

12 Vous ne jurerez point par mon nom à l’appui du mensonge, ce serait profaner le nom de ton D.ieu : Je suis l’Éternel.

13 Ne commets point d’extorsion sur ton prochain, point de rapine ;

que le salaire du journalier ne reste point par devers toi jusqu’au lendemain.

14 N’insulte pas un sourd, et ne place pas d’obstacle sur le chemin d’un aveugle : redoute ton D.ieu ! Je suis l’Éternel.

15 Ne prévariquez point dans l’exercice de la justice ;

ne montre ni ménagement au faible, ni faveur au puissant : juge ton semblable avec impartialité.

16 Ne va point colportant le mal parmi les tiens, ne sois pas indifférent au danger de ton prochain : Je suis l’Éternel.

17 Ne hais point ton frère en ton cœur : reprends ton prochain, et tu n’assumeras pas de péché à cause de lui.

18 Ne te venge ni ne garde rancune aux enfants de ton peuple, mais aime ton prochain comme toi-même : Je suis l’Éternel.

Le mot du rabbin Malka…Dans la paracha Kédochim que nous lisons cette semaine, Hachem 

dit : « Soyez saint car je suis saint ».

Tout au long de cette péricope, on nous donne la recette pour atteindre la sainteté :

Ne pas voler, ne pas témoigner en vain, ne pas mentir, ne pas blasphémer, ne pas induire en erreur son prochain, ne pas maudire un sourd, ne pas mettre un obstacle devant un aveugle, ne pas colporter, ne pas rester impassible au sang de son prochain, ne pas haïr son frère dans son cœur, réprimander son prochain, ne pas se venger ni garder rancune vis-à-vis de ses semblables, aimer son prochain comme soi-même.

(Vayikra 19, versets 11 à 18).
Le texte que nous venons de lire parle d’amour 

ahava. Que signifie ce terme dans le judaïsme ?

Dans le premier paragraphe du Chéma, il est écrit : tu aimeras ton D.ieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir. C’est un amour désintéressé car il faut aimer D.ieu partout et tout le temps.Antignos nous dit dans le premier chapitre du Traité des Principes Moraux, qu’on appelle aussi les Maximes de nos Pères : 

 » Soyez ces serviteurs qui servent leur maître sincèrement sans attendre de récompense. « 

La récompense, de toute façons, viendra.Ce texte est dans le sens d’amour d’Hachem. L’Éternel est Le Maître du monde, c’est Lui la source de bénédictions. Il saura toujours comment récompenser les personnes qui L’aime de façon désintéressée.Dans la sidra Kédochim, Hachem, par Sa bonté, nous dévoile un secret : Comment atteindre la sainteté.Si nous ne maltraitons pas notre prochain car nous l’aimons, alors nous atteindrons la sainteté divine.
Des personnes sans défense, comme les sourds et les aveugles, sont des proies faciles pour être maltraitées. 

Nous pouvons insulter un sourd, nous pouvons mal aiguiller un aveugle, Hachem nous dit : ça, c’est la haine d’autrui. Au contraire, il faut retirer l’obstacle pour l’aveugle.

Dans la même idée, pour les nécessiteux, nous pouvons nous contenter, quand quelqu’un nous tend la main, de lui donner une pièce, mais si nous pouvons lui trouver un travail pour le sortir de son statut de pauvre, c’est la meilleure tsédaka.

Ceci est valable pour toutes les personnes qui sont dépendantes des autres. Notre devoir est de leur donner les moyens pour qu’elles atteignent notre niveau, et l’amour du prochain peut nous dispenser de la réprimande.Une histoire nous dit que Berouria, la femme de Rabbi Méir Baalhaness, au 2ème siècle, a entendu son mari vouloir maudire les personnes qui lui manquaient de respect. Elle lui a rappelé que le psaume 121 se termine par la phrase : Que l’Éternel retire les fautes afin qu’il n’y ait plus de fauteurs.Rabbi Méir a entendu la leçon de sa femme et s’est rapproché de ses détracteurs, il les a aimés, ils sont devenus ses amis. Étant donné que les fautes ont été rayées, les fauteurs n’existent plus.
Rabbi Akiva, contemporain de Rabbi Méir Baalhaness, lui qui avait 24 000 élèves, a dit qu’il n’était pas apte à faire la morale à quiconque. Ce n’est pas qu’il n’en était pas capable, mais il aimait 

tellement ses contemporain qu’il n’avait plus besoin de réprimander autrui.Les Maximes de nos Pères nous disent, dans le premier chapitre, michna 12 : » Hillel dit : Soyez les disciples d’Aaron le grand prêtre, qui aimait la paix et la recherchait sans cesse, qui aimait les hommes et les amenait à l’étude de la Torah. « Aaron aimait tellement les bné Israël qu’il ne pouvait pas supporter les disputes entre les personnes et c’est ainsi qu’à sa mort, tous les enfants d’Israël l’ont pleuré pendant 30 jours.
Hachem aime résider dans un endroit où règle l’amour du prochain.

Chabbat Chalom !