Chabbat CHIRA / BECHALA’H

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Chabbat  CHIRA / BECHALA’H

TOU BICHVAT

בשלח  
(Exode, 13.17 – 17.16)
L’égalité homme-femmeChemot, chapitre 15, versets 1 à 21 :א אָז יָשִׁיר-מֹשֶׁה וּבְנֵי יִשְׂרָאֵל אֶת-הַשִּׁירָה הַזֹּאת, לַיהוָה, וַיֹּאמְרוּ,לֵאמֹר:אָשִׁירָה לַיהוָה כִּי-גָאֹה גָּאָה,סוּס וְרֹכְבוֹ רָמָה בַיָּם.ב עָזִּי וְזִמְרָת יָהּ, וַיְהִי-לִי לִישׁוּעָה; זֶה אֵלִי וְאַנְוֵהוּ, אֱלֹהֵי אָבִי וַאֲרֹמְמֶנְהוּ.ג יְהוָה, אִישׁ מִלְחָמָה; יְהוָה, שְׁמוֹ.ד מַרְכְּבֹת פַּרְעֹה וְחֵילוֹ, יָרָה בַיָּם; וּמִבְחַר שָׁלִשָׁיו, טֻבְּעוּ בְיַם-סוּף. ה תְּהֹמֹת, יְכַסְיֻמוּ; יָרְדוּ בִמְצוֹלֹת, כְּמוֹ אָבֶן. ו יְמִינְךָ יְהוָה, נֶאְדָּרִי בַּכֹּחַ; יְמִינְךָ יְהוָה, תִּרְעַץ אוֹיֵב. ז וּבְרֹב גְּאוֹנְךָ, תַּהֲרֹס קָמֶיךָ; תְּשַׁלַּח, חֲרֹנְךָ–יֹאכְלֵמוֹ, כַּקַּשׁ. ח וּבְרוּחַ אַפֶּיךָ נֶעֶרְמוּ מַיִם, נִצְּבוּ כְמוֹ-נֵד נֹזְלִים; קָפְאוּ תְהֹמֹת, בְּלֶב-יָם. ט אָמַר אוֹיֵב אֶרְדֹּף אַשִּׂיג, אֲחַלֵּק שָׁלָל; תִּמְלָאֵמוֹ נַפְשִׁי– אָרִיק חַרְבִּי, תּוֹרִישֵׁמוֹ יָדִי.י נָשַׁפְתָּ בְרוּחֲךָ, כִּסָּמוֹ יָם; צָלְלוּ, כַּעוֹפֶרֶת, בְּמַיִם, אַדִּירִים. יא מִי-כָמֹכָה בָּאֵלִם יְהוָה, מִי כָּמֹכָה נֶאְדָּר בַּקֹּדֶשׁ; נוֹרָא תְהִלֹּת, עֹשֵׂה פֶלֶא. יב נָטִיתָ, יְמִינְךָ–תִּבְלָעֵמוֹ, אָרֶץ.יג נָחִיתָ בְחַסְדְּךָ, עַם-זוּ גָּאָלְתָּ; נֵהַלְתָּ בְעָזְּךָ, אֶל-נְוֵה קָדְשֶׁךָ.יד שָׁמְעוּ עַמִּים, יִרְגָּזוּן; חִיל אָחַז, יֹשְׁבֵי פְּלָשֶׁת.טו אָז נִבְהֲלוּ, אַלּוּפֵי אֱדוֹם– אֵילֵי מוֹאָב, יֹאחֲזֵמוֹ רָעַד; נָמֹגוּ, כֹּל יֹשְׁבֵי כְנָעַן.טז תִּפֹּל עֲלֵיהֶם אֵימָתָה וָפַחַד, בִּגְדֹל זְרוֹעֲךָ יִדְּמוּ כָּאָבֶן: עַד יַעֲבֹר עַמְּךָ יְהוָה, עַד-יַעֲבֹר עַם-זוּ קָנִיתָ.יז תְּבִאֵמוֹ, וְתִטָּעֵמוֹ בְּהַר נַחֲלָתְךָ– מָכוֹן לְשִׁבְתְּךָ פָּעַלְתָּ, יְהוָה; מִקְּדָשׁ, אֲדֹנָי כּוֹנְנוּ יָדֶיךָ.יח יְהוָה יִמְלֹךְ, לְעֹלָם וָעֶד.יט כִּי בָא סוּס פַּרְעֹה בְּרִכְבּוֹ וּבְפָרָשָׁיו, בַּיָּם, וַיָּשֶׁב יְהוָה עֲלֵהֶם, אֶת-מֵי הַיָּם; וּבְנֵי יִשְׂרָאֵל הָלְכוּ בַיַּבָּשָׁה, בְּתוֹךְ הַיָּם.כ וַתִּקַּח מִרְיָם הַנְּבִיאָה אֲחוֹת אַהֲרֹן, אֶת-הַתֹּף–בְּיָדָהּ; וַתֵּצֶאןָ כָל-הַנָּשִׁים אַחֲרֶיהָ, בְּתֻפִּים וּבִמְחֹלֹת.כא וַתַּעַן לָהֶם, מִרְיָם: שִׁירוּ לַיהוָה כִּי-גָאֹה גָּאָה, סוּס וְרֹכְבוֹ רָמָה בַיָּם. 

1 Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent l’hymne suivant à l’Éternel. Ils dirent : »Chantons l’Éternel, Il est souverainement grand ; coursier et cavalier, il les a lancés dans la mer.2 Il est ma force et ma gloire, l’Éternel ! Je lui dois mon salut.Voilà mon D.ieu, je lui rends hommage ; le D.ieu de mon père et je le glorifie.3 L’Éternel est le maître des batailles ; Éternel est son nom !4 Les chars de Pharaon et son armée, il les a précipités dans la mer ;l’élite de ses combattants se sont noyés dans la mer des Joncs.5 L’abîme s’est fermé sur eux ; au fond du gouffre ils sont tombés comme une pierre.6 Ta droite, Seigneur, est insigne par la puissance ; Ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi.7 Par ta souveraine majesté tu renversas tes adversaires ; tu déchaînes ton courroux. Il les consume comme du chaume.8 Au souffle de ta face les eaux s’amoncellent, les ondes se dressent comme une digue, les flots se figent au sein de la mer.9Il disait, l’ennemi : ‘Courons, atteignons ! Partageons le butin ! Que mon âme s’en repaisse ! »Tirons l’épée, que ma main les extermine!…’10 Toi, tu as soufflé, l’océan les a engloutis ; ils se sont abîmés comme le plomb au sein des eaux puissantes.11 Qui t’égale parmi les forts, Éternel ? Qui est, comme toi, paré de sainteté ; inaccessible à la louange, fécond en merveilles?12 Tu as étendu ta droite, la terre les dévore.13 Tu guides, par ta grâce, ce peuple que tu viens d’affranchir; tu le diriges, par ta puissance, vers ta sainte demeure.14 A cette nouvelle, les peuples s’inquiètent, un frisson s’empare des habitants de la Philistée.15 A leur tour ils tremblent, les chefs d’Édom ; les vaillants de Moab sont saisis de terreur, consternés, tous les habitants de Canaan.16 Sur eux pèse l’anxiété, l’épouvante; la majesté de ton bras les rend immobiles comme la pierre, jusqu’à ce qu’il ait passé, ton peuple, Seigneur ! Qu’il ait passé, ce peuple acquis par toi ;17 Que tu les aies amenés, fixés, sur ce mont, ton domaine, résidence que tu t’es réservée, Seigneur ! Sanctuaire, ô mon D.ieu ! Préparé par tes mains.18 L’Éternel régnera à tout jamais! »19 Car, les chevaux de Pharaon, chars et cavalerie, s’étant avancés dans la mer, l’Éternel en avait refoulé les eaux sur eux, tandis que les enfants d’Israël marchaient à pied sec au milieu de la mer.20 Miryam, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit en main un tambourin et toutes les femmes la suivirent avec des tambourins et des instruments de danse.21 Et Miryam leur fit répéter : « Chantez l’Éternel, il est souverainement grand; coursier et cavalier, il les a lancés dans la mer… »

Le mot du rabbin Malka…

Rappelons le contexte : Le peuple a été libéré d’Egypte et les bné Israël ont traversé la Mer des Roseaux (ou Mer des Joncs, ou Mer Rouge) à pieds secs.

Ce texte est chanté tous les jours de l’année. 365 jours par an, le juif entonne ce chant. Bien qu’il ait eu lieu il y a 3400 ans, le miracle est permanent car on n’en revient toujours pas. Il y a eu tellement de choses qui se sont passées sur la Mer des Roseaux. On glorifie encore D.ieu pour ce miracle.
C’est la émouna. C’est écrit juste avant de chanter que, lorsque que les juifs ont vu ce miracle, ils ont eu Foi en Moïse, car il y avait des sceptiques invétérés. Ils ne croyaient pas en la parole de Moïse et disaient qu’il avait peut-être inventé. Halte aux manipulateurs. Donc, à ce moment-là, quand ils ont vu le miracle, quand ils ont vu Moïse lever la main et ont vu la mer qui se partage en deux. Quand ils ont vu tout ce qui s’est passé, au moment où le dernier juif a fini de traverser, la mer rouge qui revient et qui va noyer les Égyptiens, que 2 500 000 personnes sont passées et que personne n’est mort, pas même les vieillards, les malades, les enfants, les femmes enceintes, à ce moment-là, ils ont vu la gloire de D.ieu et ils ont eu foi en D.ieu et en Son serviteur Moïse. Moïse a entonné le chant en énumérant les miracles de D.ieu vis-à-vis de son peuple, sans exclure les égyptiens noyés en masse. Il voulait nous transmettre ce message : Lorsque que ton ennemi tombe, ne te réjouis pas, il faut avoir une pieuse pensée pour lui, car tout homme a été créé à l’image d’Hachem, qu’il soit juif ou non. Nous sommes un peuple de prêtres et nous devons donner l’exemple aux autres peuples. Nous sommes navrés des pertes de vie humaines. Nous sommes désolés de constater un comportement contraire à notre éthique chez les autres, ceux qui se réjouissent et dansent pour fêter des bains de sang.
Revenons au chant composé afin de fêter la traversée de la Mer Rouge. Nous avons parlé de Moshé, mais il y avait aussi Myriam qui a chanté avec les femmes et a sorti les tambourins. Elle a glorifié Hachem pour tous ses miracles sur la Mer des Joncs.
Pourquoi Myriam n’a-t-elle pas chanté avec les hommes ? Le juif n’a pas de chorale mixte. Les hommes chantent avec les hommes et les femmes pour les femmes. C’est une question de tsniout, depudeur et c’est pourquoi, deux fois par an, nous entonnons le chants de Myriam à la sidra Béchalah et le 7ème jour de Pessah, pour fêter la traversée de la Mer Rouge. Nous proclamons haut et fort qu’il n’y a  pas de différence entre les hommes et les femmes. Jusqu’à aujourd’hui, il y a des chorales composées de femmes qui ne chantent qu’en face des femmes. Selon la tradition juive, la femme ne chante donc pas devant les hommes. 
Mais un miracle pareil, il doit être chanté par tout le monde. Et les femmes ont voulu, à leur manière, glorifier D.ieu. Cela ne veut pas dire que Myriam n’était pas d’accord avec son frère Moïse. Mais elle avait le droit de s’exprimer.
Une femme n’est pas un homme et vice versa. Chacun a sa manière de s’exprimer.
Et une femme n’imite pas un homme.
Chabbat Chira / Bechala’h tov !

Tou Bichvat 2023. De la soirée du :

dimanche 5 février

À la soirée du :

lundi 6 février.