Chabbat CHEMOT
שמות
(Exode, 1.1 – 6.1)
Tenir ses engagements
כב וַיְצַו פַּרְעֹה, לְכָל-עַמּוֹ לֵאמֹר: כָּל-הַבֵּן הַיִּלּוֹד, הַיְאֹרָה תַּשְׁלִיכֻהוּ, וְכָל-הַבַּת, תְּחַיּוּן.
א וַיֵּלֶךְ אִישׁ, מִבֵּית לֵוִי; וַיִּקַּח, אֶת-בַּת-לֵוִי.ב וַתַּהַר הָאִשָּׁה, וַתֵּלֶד בֵּן; וַתֵּרֶא אֹתוֹ כִּי-טוֹב הוּא, וַתִּצְפְּנֵהוּ שְׁלֹשָׁה יְרָחִים.ג וְלֹא-יָכְלָה עוֹד, הַצְּפִינוֹ, וַתִּקַּח-לוֹ תֵּבַת גֹּמֶא, וַתַּחְמְרָה בַחֵמָר וּבַזָּפֶת; וַתָּשֶׂם בָּהּ אֶת-הַיֶּלֶד, וַתָּשֶׂם בַּסּוּף עַל-שְׂפַת הַיְאֹר.ד וַתֵּתַצַּב אֲחֹתוֹ, מֵרָחֹק, לְדֵעָה, מַה-יֵּעָשֶׂה לוֹ.
ה וַתֵּרֶד בַּת-פַּרְעֹה לִרְחֹץ עַל-הַיְאֹר, וְנַעֲרֹתֶיהָ הֹלְכֹת עַל-יַד הַיְאֹר; וַתֵּרֶא אֶת-הַתֵּבָה בְּתוֹךְ הַסּוּף, וַתִּשְׁלַח אֶת-אֲמָתָהּ וַתִּקָּחֶהָ.ו וַתִּפְתַּח וַתִּרְאֵהוּ אֶת-הַיֶּלֶד, וְהִנֵּה-נַעַר בֹּכֶה; וַתַּחְמֹל עָלָיו–וַתֹּאמֶר, מִיַּלְדֵי הָעִבְרִים זֶה.ז וַתֹּאמֶר אֲחֹתוֹ, אֶל-בַּת-פַּרְעֹה, הַאֵלֵךְ וְקָרָאתִי לָךְ אִשָּׁה מֵינֶקֶת, מִן הָעִבְרִיֹּת; וְתֵינִק לָךְ, אֶת-הַיָּלֶד.ח וַתֹּאמֶר-לָהּ בַּת-פַּרְעֹה, לֵכִי; וַתֵּלֶךְ, הָעַלְמָה, וַתִּקְרָא, אֶת-אֵם הַיָּלֶד.ט וַתֹּאמֶר לָהּ בַּת-פַּרְעֹה, הֵילִיכִי אֶת-הַיֶּלֶד הַזֶּה וְהֵינִקִהוּ לִי, וַאֲנִי, אֶתֵּן אֶת-שְׂכָרֵךְ; וַתִּקַּח הָאִשָּׁה הַיֶּלֶד, וַתְּנִיקֵהוּ.י וַיִּגְדַּל הַיֶּלֶד, וַתְּבִאֵהוּ לְבַת-פַּרְעֹה, וַיְהִי-לָהּ, לְבֵן; וַתִּקְרָא שְׁמוֹ, מֹשֶׁה, וַתֹּאמֶר, כִּי מִן-הַמַּיִם מְשִׁיתִהוּ.
22 Pharaon donna l’ordre suivant à tout son peuple: « Tout mâle nouveau-né, jetez-le dans le fleuve et toute fille laissez-la vivre. »
1 Or, il y avait un homme de la famille de Lévi, qui avait épousé une fille de Lévi.2 Cette femme conçut et enfanta un fils. Elle considéra qu’il était beau et le tint caché pendant trois mois.3 Ne pouvant le cacher plus longtemps, elle lui prépara un berceau de jonc qu’elle enduisit de bitume et de poix, elle y plaça l’enfant et le déposa dans les roseaux sur la rive du fleuve.4 Sa sœur se tint à distance pour observer ce qui lui arriverait.
5 Or, la fille de Pharaon descendit, pour se baigner, vers le fleuve, ses compagnes la suivant sur la rive. Elle aperçut le berceau parmi les roseaux et envoya sa servante qui alla le prendre.6 Elle l’ouvrit, elle y vit l’enfant: c’était un garçon vagissant. Elle eut pitié de lui et dit: « C’est quelque enfant des Hébreux. »7 Sa sœur dit à la fille de Pharaon: « Faut-il t’aller quérir une nourrice parmi les femmes hébreues, qui t’allaitera cet enfant? »8 La fille de Pharaon lui répondit: « Va. » Et la jeune fille alla quérir la mère de l’enfant.9 La fille de Pharaon dit à celle-ci: « Emporte cet enfant et allaite-le moi, je t’en donnerai le salaire. » Cette femme prit l’enfant et l’allaita.10 L’enfant devenu grand, elle le remit à la fille de Pharaon et il devint son fils;elle lui donna le nom de Moïse, disant: « Parce que je l’ai retiré des eaux. »
Le mot du rabbin Malka…
Nous en sommes maintenant au début du 2ème Livre de la Torah : l’Exode / Chemot (« les noms » en hébreu).
« Les noms », car le texte commence par « Voici les noms des enfants d’Israël » qui ont quitté Canaan et sont arrivés en Egypte. »
Le peuple, au début, est très content de vivre en Egypte, puis les années passent et la situation se dégrade énormément, puisque Pharaon va donner ordre d’éliminer les garçons hébreux qui vont naître.
Le premier chapitre de Chemot se termine, en effet, avec le décret de Pharaon que tout garçon doit être jeté au fleuve.
Nous allons étudier l’extrait suivant, qui parle de la naissance de Moïse, au chapitre 2, versets 1 à 4 :
א וַיֵּלֶךְ אִישׁ, מִבֵּית לֵוִי; וַיִּקַּח, אֶת-בַּת-לֵוִי. ב וַתַּהַר הָאִשָּׁה, וַתֵּלֶד בֵּן; וַתֵּרֶא אֹתוֹ כִּי-טוֹב הוּא, וַתִּצְפְּנֵהוּ שְׁלֹשָׁה יְרָחִים. ג וְלֹא-יָכְלָה עוֹד, הַצְּפִינוֹ, וַתִּקַּח-לוֹ תֵּבַת גֹּמֶא, וַתַּחְמְרָה בַחֵמָר וּבַזָּפֶת; וַתָּשֶׂם בָּהּ אֶת-הַיֶּלֶד, וַתָּשֶׂם בַּסּוּף עַל-שְׂפַת הַיְאֹר. ד וַתֵּתַצַּב אֲחֹתוֹ, מֵרָחֹק, לְדֵעָה, מַה-יֵּעָשֶׂה לוֹ.
« Or, il y avait un homme de la famille de Lévi, qui avait épousé une fille de Lévi. Cette femme conçut et enfanta un fils. Elle considéra qu’il était beau et le tint caché pendant trois mois. Ne pouvant le cacher plus longtemps, elle lui prépara un berceau de jonc qu’elle enduisit de bitume et de poix, elle y plaça l’enfant et le déposa dans les roseaux sur la rive du fleuve. Sa sœur se tint à distance pour observer ce qui lui arriverait. »
On ne nous donne pas de nom. C’est un homme de la famille de Lévi. On a fait la recherche et le Midrash vient nous éclairer sur qui était cet homme. C’était Amram la père de Moïse. Et auparavant, il était marié. Moïse a un frère, mais là, on n’en parle pas. Quand le père de Moïse entend que pharaon va tuer tous les garçons, il se dit qu’il n’a pas besoin de prendre des risques et il va divorcer pour ne pas avoir d’enfant, pour ne pas être obligé de devoir le jeter au fleuve.
Et Myriam, leur fille, va dire à son père : « Papa, tu es plus cruel que Pharaon puisque Pharaon n’a décrété que sur les garçons et qui te dit que tu auras un garçon ? Peut-être que tu auras une fille. » Amram est content. Il embrasse sa fille, sur le front on va dire, et il se dit que cette fille est géniale.
Mais sa femme Yokheved tombe enceinte et accouche prématurément. Elle n’avait que six mois de grossesse. L’enfant est là et ils ont pu le garder. Mais il fallait ensuite le livrer à la milice pour qu’elle le jette dans le fleuve, puisque les gens de la milice savaient que le bébé serait là dans neuf mois. Ils l’ont gardé trois mois puis Amram le père de Moïse dit à sa fille : « Eh! toi qui nous a conseillé de nous remarier, assume maintenant ta responsabilité. » Le Midrash raconte qu’il lui a donné une gifle. Il lui a dit : « la prochaine fois, tu te tais. Tu n’as pas à te mêler des affaires d’adultes. »
Mais le comportement de Myriam, la sœur, va être exemplaire. Elle va se conduire avec une responsabilité merveilleuse. Elle assume, car elle ne dit pas à son père : « C’est ton problème et pas le mien ».Et si certains demandent quel était son âge, eh bien, elle avait 11 ans ! Vous vous rendez compte ?!Elle a du caractère et on va le voir, jusqu’à la fin de sa vie. Elle va donner un coup de main à son frère et va en être responsable.
Elle est prophétesse et va intervenir pour défendre sa belle-sœur Tsipora, quand Moïse va se séparer d’elle physiquement, quand D.ieu va le choisir comme dirigeant du peuple juif.
Mais aujourd’hui, que fait-elle ? Elle prend l’enfant, le met dans un couffin sur le fleuve et ne part pas. Elle veille sur lui. Et quand la fille de pharaon, la princesse Bitia, va aller dans le fleuve (certains disent qu’elle est descendue se convertir et faire le mikvé), Myriam court vers elle et elle lui dit qu’elle connait la mère, la nourrice. Bitia accepte ses services et Myriam ramène Moïse à la maison jusqu’à la fin de son sevrage.Et à ce moment-là, on voit que Myriam s’est comportée comme il faut. Elle a sauvé son petit frère des mains du fleuve et ne l’a pas laissé mourir. S’il est resté vivant, c’est grâce à la bienveillance et surtout au courage de Myriam, sa sœur aînée.
Elle a fait ce qu’elle avait à faire.
La Fontaine l’a bien dit : Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.Myriam a eu le courage d’assumer sa responsabilité.Nos sages disent : » Soyez circonspects dans vos paroles, dites peu et faites beaucoup « .Myriam répond à ces deux préceptes.
Nous aussi prenons un engagement avant de promettre et comme dit ma mère Zal : » Il faut tourner la langue 7 fois pour ne pas trébucher « . Merci Myriam.
Chabbat Chalom !
Chabbat Chalom !






